26 juin 2010
Paisibles, plaisirs, blessés
Je n'arriverai jamais à être léger, mon être est voué à la pensanteur. Même quand mes pieds ont décollés du sol, même quand je n'avais plus conscience de mon corps. La lourdeur. J'ai l'impression d'être un caillou dans le fond d'une rivière. J'avance, certes, mais uniquement grâce au courant. Je ne pourrai jamais nager. Je suis un caillou, tu es un poisson. Moi, je n'ai pas d'yeux, je n'ai pas de corps. Je ne sais plus pourquoi je respire. Sans doute parce que tu respires. Dans le fond de la rivière, je me confonds avec le sol. Si seulement je pouvais avoir___un coeur de pierre.
Alyzée / Les collines
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